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Agatha Christie, passionnée de chiens

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Qui n'a pas parcouru un roman d'Agatha Christie ? Pour moi, c'est un peu une madeleine venue de l'enfance et qui m'accompagne encore aujourd'hui à travers ses mystères, les films ou téléfilms qu'ils ont inspirés et bien évidemment ses livres que je relis avec plaisir même si je connais la clef de l'énigme. Agatha Christie avait aussi avec nous tous une passion en commun. Elle a possédé en effet plusieurs chiens. Outre ses deux Manchester Terriers célèbres, elle a bien souvent eu des animaux qui l'ont inspirée pour certains de ces romans. J'ai en tête le Fox Terrier "Bob", héros et soutien d'Hercule Poirot dans "Témoin muet", mais il y a eu beaucoup d'histoires dans lesquelles elle a mis des animaux en scène. Repartons donc à la découverte d'Agatha Christie :

 

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Agatha Christie naît Agatha Mary Clarissa Miller à Torquay une station balnéaire du Devon le 15 septembre 1890 d’un père américain et d’une mère anglaise. Elle est la benjamine de la famille et grandit dans le Devon choyée surtout par sa mère issue de la bonne bourgeoisie britannique. Elle a écrit 96 romans, pièces, recueil de poèmes et demeure aujourd’hui encore l’auteur anglais le plus lu dans le monde après William Shakespeare. Qui d’entre nous n’a pas lu au moins un romansd’Agatha Christie ? Son oeuvre est pour moi, comme pour la plupart de ses lecteurs assidus, liée à l’adolescence voire à l’enfance et si j’ai plaisir, encore aujourd’hui à me plonger dans l’univers un peu empesé de la vieille Angleterre pour y détortiller les fils de ses énigmes c’est sans doutes que chacun de ses romans est une sorte de madeleine de Proust qui me permet de m’évader et de me plonger à chaque fois dans un monde qui a fait les beaux jours de mes vacances d’enfants. Même si, depuis Agatha Christie, j’ai lu des auteurs plus classiques, plus “sérieux”, elle a dans ma tête une petite place à part que j’ai plaisir à retrouver de temps en temps.

 

 NOTES BIOGRAPHIQUES

    1890 : Naissance à Torquay d’Agatha Clarissa Miller
    1914 : Mariage avec Archibald Christie
    1918 : Naissance de sa fille Rosalind
    1920 : Parution de son premier roman : La mystérieuse affaire de Styles et création  d’Hercule Poirot
    1926 : Alors que son mariage avec Christie va mal, elle s’enfui en abandonnant sa voiture toute portière ouverte sur le bord d’une route et n’est retrouvée que 10 jours plus tard dans un hôtel d’Harrogate dans le nord de l’Angleterre. Elle ne s’expliquera que vaguement sur cet épisode prétendant avoir perdu la mémoire...
    1928 : Divorce d’avec Archibald Christie
    1930 : Mariage avec l’archéologue Max Mallowan de 14 ans son cadet.
    1976 : Décès dans sa résidence Wallingford près d’Oxford

AGATHA CHRISTIE ET L’ENFANCE

Indéniablement le petit monde d’Agatha Christie est lié à sa vie. Ses personnages s’inspirent des amis de ses parents ou des gens qu’elle rencontre dans leur propriété de Torquay alors qu’elle est encore toute jeune. Les personnage de la Comedia dell’Arte virevoltent également dans son esprit. Elle était fascinée petite fille par une série de figurines en porcelaine qui les représentaient et trônaient sur la cheminée de l’une de ses tantes et qui lui serviront de support dans plusieurs livres dont “Dix Petits Nègres”. La romancière décrit un monde presque onirique bien souvent. C’est une image d’Epinal de “Son” Angleterre. Les  personnages y sont très typés presque caricaturaux comme pourraient les voir une enfant. Vers 1914, lorsqu’elle commence à s’intéresser à l’écriture, elle est déjà une jeune fille cultivée qui a beaucoup lu. Elle connaît très bien le roman d’énigmes, elle a lu Conan Doyle bien sûr mais aussi Gaston Leroux dont l’oeuvre va beaucoup l’influencer. Dans le peu d’interviewes qu’elle accordera, elle affirmera toujours que “Le mystère de la chambre jaune” a longtemps été son livre de chevet. Pour le lecteur, l’envie de lire Agatha Christie prend aussi sa source sinon dans l’enfance, au moins dans l’adolescence car elle est l’un des auteurs qui incarne le mieux l’évasion la plus totale.
Outre les énigmes qu’il faut dénouer et qui sont souvent complexes, elle fait souvent abstraction ou presque de la psychologie des personnages ce qui simplifie tout à fait la démarche du lecteur et lui permet de rentrer dans l’intrigue proprement dite et d’essayer de suivre les pistes pour trouver la solution. La psychologie des personnage n’intervient que comme un des outils de recherche du meurtrier. Son style est en cela tout à fait original par rapport à celui des autres auteurs de roman policier de l’époque. Les personnages ne sont là que pour servir l’intrigue.

LE STYLE  ET L’UNIVERS D’AGATHA CHRISTIE

Dès “La mystérieuse affaire de Styles”, Agatha Christie dévoile une écriture qui rompt totalement avec les auteurs du début du XXème siècle. Elle utilise très très peu la description et augmente de manière significative la fréquence des dialogues. Il n’est pas surprenant que, dans les années cinquante surtout, elle se tourne vers le théâtre. Les personnages sont très très typés souvent presque caricaturaux, symboles de la bonne société anglaise des années 30. On y retrouve souvent, la riche héritière, le bel aventurier, la femme de charge compétente, la vieille dame riche impotente ou acariâtre etc...

Les lieux ont aussi une importance capitale dans l’oeuvre de la romancière. Elle possède elle-même plusieurs maisons dont elle va s’inspirer pour en faire le décor de plusieurs romans par exemple dans “L’heure zéro”, l’intrigue prend place dans une demeure qui ressemble fort à celle qu’elle possédait dans le Devon près de Torquay ou elle est née. De ses voyages, elle trouvera aussi l’inspiration. Deux romans se déroulent dans des trains, plusieurs au Moyen Orient où elle est allée souvent avec son second mari archéologue Max Mallowan. Elle réussira même à emmener sa Miss Marple à la Barbade. En fait Agatha Christie fait voyager le lecteur dans des lieux différents, exotiques mais parfois aussi typiquement anglais... La variété des “scènes de crimes” donne aussi au lecteur l’envie d’entamer un autre roman !


LES DÉTECTIVES

Les romans d’Agatha Christie n’ont pas tous de héros récurrent. Quelquefois, elle met en scène un personnage créé pour un seul roman comme par exemple une jeune femme en voyage d’agrément dans “L’homme au complet marron” ou encore “Passager pour Francfort”. C’est souvent le cas dans les ouvrages qui sont plus des romans d’aventures et d’action que des énigmes policières proprement dites. Cependant, la plupart du temps elle utilise des personnages qui vont vivre plusieurs aventures.

    Hercule Poirot


Excentrique, insupportable, doté d’un ego très développé, Hercule Poirot apparaît pour la première fois dans “La mystérieuse affaire de Styles” dont l’action se situe tout de suite après la première guerre mondiale et qui est le premier roman à énigme d’Agatha Christie. Poirot est exotique, il est un réfugié belge qui a trouvé asile dans le très britannique village de Styles Ste Mary (il faut noter que les villages et la campagne anglaise sont souvent le théâtre de terribles crimes dans l’oeuvre de la romancière). Hercule Poirot détonne terriblement avec les autres habitants de cet endroit conventionnel. Il est d’une élégance raffinée, il s’habille de manière presque excentrique et il a un physique très particulier. Christie le décrit comme petit, un peu replet, doté d’une tête ovoïde, avec une moustache engluée dans un cosmétique qui la rend brillante et figée. Hercule Poirot retrouve, à l’occasion de cette aventure, un jeune lieutenant (qui deviendra capitaine  au fil des romans), Arthur Hastings qui vient soigner ses blessures dans la famille de l’un de ses amis. Poirot et Hastings se sont apparemment connus en Belgique, lorsque le premier était policier à Bruxelles mais Agatha Christie ne donne pas plus de précision sur cette rencontre. La seule chose que le lecteur sait c’est qu’ils sont amis et deviendront un peu associés lorsqu’il retrouvera Poirot dans les autres romans et qu’il sera devenu un détective privé célèbre, habitant Londres et résolvant des énigmes compliquées à travers le monde. A bien des égards, Poirot est presque un peu médium. Il décortique les faits à l’aide de ses célèbres “petites cellules grises”, trouve des indices infimes à la manière de Sherlock Holmes, si cher à l’auteur, mais est surtout un as de la déduction. Dans plusieurs romans, Il découvre le coupable dans les dernières pages et il semble presque qu’il ait pris plaisir, lui-même à embrouiller le lecteur au fil de l’histoire avant de lui livrer une solution tout à fait évidente à ses yeux ! La personnalité d’Hercule Poirot va vite assurer à Agatha Christie la fortune et la célébrité. Il est tellement typé, voire stéréotypé qu’on le reconnaît tout de suite. Son comportement est aussi étrange que son physique. Il a de nombreuses petites manies : il ne bois jamais ni thé ni café mais de la tisane ou des liqueurs raffinées, il ne supporte pas le moindre désordre ni la moindre disparité entre les objets qui ornent son intérieur, il est obsédé par la symétrie, l’ordre alphabétique ou encore la ponctualité. Bref, Hercule Poirot est un génie insupportable et il aura tôt fait d’agacer la romancière, qui lors d’une interview (rare) donnée en 1935, avouera qu’elle rêve de le jeter par la fenêtre. Malgré cela, elle continuera, sous la pression de ses éditeurs, et du public, de lui inventer des aventures jusqu’en 1976 dans “Poirot quitte la scène”. Elle le tue alors avec une jubilation évidente un peu avant qu’elle-même ne meure et en lui faisant commettre son premier meurtre ! Pour se réconforter, elle se crée dans les années quarante, une nouvelle adjointe à Poirot, la romancière Ariadne Oliver, excentrique elle aussi, mangeant des pommes toute la journée, arborant des tenues et des coiffures improbables et qui, comme par hasard, en a assez de son personnage de détective suédois qui remporte un vif succès auprès du public... Une fois de plus, la petite fille qu’est restée Agatha Christie, met en scène un personnage qui pourrait être sa propre caricature et qui va, maladroitement comme Hastings en son temps, prêter main forte au détective dans plusieurs enquêtes dont le très réussi “Poirot joue le jeu” ou une chasse à l’assassin fictive devient réalité. Dans l’imaginaire d’Agatha Christie, Hercule Poirot est aussi important que dans son oeuvre, d’ailleurs, il a un côté extrêmement pratique car, étant donné que son activité de détective privé est fort lucrative, il voyage assez souvent ce qui permet à la romancière de situer l’action de plusieurs de ses romans hors d’Angleterre dans des pays qu’elle-même a visité avec son premier mari lors de leur tour du monde ou  avec le second pendant ses travaux archéologiques.

    Tuppence et Tommy Beresford


Créés en même temps ou presque qu’Hercule Poirot, Tommy et Tuppence Beresford sont un jeune couple très londonien. Ils se sont rencontrés au tout début des années 20 dans le roman “Mr Brown”, dans lequel ils s’initient à l’espionnage, se sont mariés, et l’inspecteur Marriott de Scotland Yard leur a confié une agence de détective du nom de  “Blunt et associés” afin qu’ils puissent discrètement s’infiltrer dans la haute société anglaise et retrouver des personnes disparues ou encore déjouer de sombres complots. Dans le couple, c’est indéniablement Prudence dite “Tuppence”, qui dirige les opération. Elle est fantasque, aventureuse, égoïste, parfois frivole mais courageuse et douée d’une intelligence et d’une vivacité d’esprit hors du commun. Elle n’a besoin de Tommy, bien souvent que pour des actions physiques ! La société anglaise de l’entre deux guerre donne au personnage toute sa crédibilité car la femme avait déjà un rôle prépondérant dans tous les domaines. Agatha Christie, en créant Tuppence, fait montre d’un féminisme qui ne fera qu’augmenter par la suite. Il est à noter aussi que ce personnage ressemble sur bien des points à la jeune romancière ou tout du moins à ce qu’elle était au début des années 20, pétillante, active et pleine d’esprit. Les aventures de Tommy et Tuppence se résumeront malheureusement à quatre romans “Mr Brown”,  ”N ou M”, “Mon petit doigt m’a dit” et “Le cheval à bascule” et deux recueils de nouvelles, “Associés contre le crime” et “Le crime est notre affaire”. Ses éditeurs réclamant des aventures de Poirot et étant un peu déroutés par le côté “action” des histoires du jeune couple, ils conduiront Agatha Christie à les mettre un peu de côté même si elle ne les abandonnera jamais tout à fait puisqu’ils vieilliront avec elle au fil des romans. On les découvre lorsqu’ils se rencontrent, jeunes mariés, établis avec des enfants et âgés menant une retraite active après un passé mystérieux dans “Le cheval à bascule”. Il faut signaler que l’écrivaine leur a consacré l’un de ses meilleurs romans “Mon petit doigt m’a dit”, qui est un chef-d’oeuvre de suspense et d’humour couplée avec une intrigue particulièrement intelligente et bien menée.

    Miss Marple


Dans les années 30, Agatha Christie en a plus qu’assez d’Hercule Poirot. Après avoir mis en scène dans quelques romans très classiques, le très ordinaire chef superintendant Battle (“Les sept cadrans”, “l’Heure zéro”) dans des intrigues très bien ficelées aussi d’ailleurs, elle se décide à trouver un personnage dont les aventures pourront facilement s’alterner avec celles de Poirot. Elle imagine alors l’anti-thèse parfaite du détective mondain, citadin et riche : Une vieille demoiselle vivant dans le village de St Mary Mead, qu’on suppose à une heure à peu près de Londres dans la campagne anglaise. Elle est discrète, bien élevée, presque effacée et timide (du moins dans les premiers romans) et elle est mêlée à des crimes “malgré elle” puisqu’ils se déroulent souvent dans son village. Elle apparaît pour la première fois dans “L’affaire Prothero” au début des années 30. Miss Marple est issue aussi de la bonne société anglaise mais elle a peu de moyens, elle vit confortablement sans plus. Sa méthode à elle est plus psychologique (même si le terme hérisse Agatha Christie). Elle connaît mieux que personne la nature humaine qu’elle a pu observer par le prisme de son village et de ses habitants. Dès sa première enquête, elle horripile les inspecteurs de police par ses interventions incessantes de “vieille fille”, commère de village mais tombe presque toujours juste. Elle pense, réfléchit, observe à son rythme les protagonistes. Contrairement aux autres personnages récurrents d’Agatha Christie, elle ne se mêle que rarement spontanément aux enquêtes... Il y a toujours une amie qui est impliquée qui lui demande son aide, un neveu inspecteur  qui a besoin de ses lumières ou encore une nièce chez qui elle est en vacances et qui connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un qui a un rapport avec une histoire de meurtre. Miss Marple est pittoresque, elle est attachante et va vite devenir un personnage majeur de l’oeuvre d’Agatha Christie car, même si elle n’est pas l’héroïne d’autant de romans que Poirot, elle est là, omniprésente dans de nombreuses intrigues parmi lesquelles plusieurs sont très réussies “Un cadavre dans la bibliothèque”, ou “Le train de 16 h 50” qui reste, à mon sens, avec “Les vacances d’Hercule Poirot”, l’un des chef d’oeuvre de la romancière. Le lecteur retrouvera beaucoup Miss Marple après la fin de la seconde guerre mondiale pendant la seconde moitié des années quarante. Ces deux dernières aventures : “Nemesis” et “La dernière énigme” seront écrites aussi peu de temps avant la mort de la romancière qui restera fidèle à ce personnage tout au long de sa carrière.

AGATHA CHRISTIE AU THÉÂTRE... ET AU CINÉMA

C’est vers la fin des années quarante qu’Agatha Christie s’intéresse au théâtre. Elle va écrire plusieurs pièces qui seront jouées à Londres et à Brodway. Les plus connues étant “Témoin à charge” et “Trois souris”, elle va également adapter “Dix petits nègres”. En revanche, elle n’est pas très encline à céder ses droits pour le cinéma. L’idée de ses personnages figés sur un écran l’ennuie
un peu mais elle accepte tout de même de temps en temps. C’est ainsi que “Dix petits nègres” sera adapté au moins quatre fois (une version muette, un film de René Clair pratiquement invisible de nos joursqui date des années quarante, et deux adaptations modernes dont une de Peter Collinson qui date des années 70 avec Stéphane Audran et Oliver Reed). Miss Marple sera, quant à elle, campée de manière très étrange vers la fin des années 50 par l’actrice Margaret Rutherford déclenchant la colère de l’auteur car les adaptations sont farfelues et la célèbre comédienne anglaise cabotine. C’est aussi à cette période que le réalisateur Billy Wilder réalise une adaptation de la pièce “Témoin à charge” avec Charles Laughton et Marlene Dietrich entre autres et qui reste l’une de ses oeuvres majeures. Hercule Poirot sera aussi incarné à l’écran tout d’abord par l’acteur Tony Randall dans une version d’”ABC contre Poirot”, totalement invisible actuellement et tournée au début des années 60, puis par Albert Finney qui reste à ce jour l’interprète le plus proche du personnage dans “Le crime de l’Orient-Express” de Sidney Lumet en 1975, par Peter Ustinov pour trois films et deux téléfilms (Peter Ustinov reste le plus célèbre des “Poirot” même s’il est un peu éloigné de la description d’Agatha Christie). Miss Marple reviendra aussi dans “Le miroir se brisa” en 1982 sous les traits de l’actrice anglaise Angela Lansbury. Les films réalisés entre 1975 et 1989 sont des productions hollywoodiennes à très gros budget et dotés d’une somptueuse distribution puisqu’on y retrouve pêle-mêle Ingrid Bergman, Sean Connery, Diana Rigg, Jane Birkin, John Gielgud, Elizabeth Taylor, Rock Hudson, Maggie Smith ou encore Kim Novak ou David Niven. Même s’ils rencontrent un succès honnête en salle, il ne sont devenus des classiques que longtemps après leur sortie. Il faut noter qu’à part “Le crime de l’Orient-Express”, ils ont tous été réalisés après la mort de la romancière car, encore une fois, elle s’est longtemps fait tirer l’oreille pour vendre les droits.

Depuis le début des années 2000, ce sont les metteurs en scène français qui ont remis l’oeuvre d’Agatha Christie à l’ordre du jour et particulièrement le réalisateur Pascal Thomas qui a adapté avec une élégance et une justesse trois roman : “Mon petit doigt m’a dit” et “Le crime est notre affaire” qui mettent en scène les Beresford avec les excellents André Dussolier et Catherine Frot et “l’Heure zéro” avec François Morel. Il intègre avec une habileté extraordinaire sa propre fantaisie au petit monde d’Agatha Christie.

 

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Marlene Dietrich et Charles Laughton

dans l'adaptation de la pièce "Témoin à charge"

par Billy Wilder en 1957.

 

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Albert Finney en Hercule Poirot face à Lauren Bacall

dans "Le crime de l'Orient-Express" de la luxueuse  adaptation

du roman éponyme par Sidney Lumet en 1974.

 

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Peter Ustinov en Poirot dans "Meurtre au soleil" de Guy Hamilton,

entouré d'une pléiade d'acteurs de tout premier plan. De gauche à droite,

au fond Colin Blakely, Jane Birkin, Nicholas Clay, Maggie Smith, Diana Rigg,

Emily Hone et Dennis Quilley, assis au second rand Sylvia Miles et James Mason,

au premier rang Roddy McDowall.

 



CHRISTIE ET LA TÉLÉVISION

Depuis les années 80, Miss Marple puis  Hercule Poirot font le bonheur de la BBC puisque l’actrice Joan Hickson (plébiscitée par l’auteur de son vivant) a incarné la première et le shakespearien David Suchet le second avec une justesse et une fidélité à l’univers de la romancière qui ne peuvent qu’enchanter le lecteur.

 

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Hercule Poirot interprété par David Suchet et "Bob"

dans l'adaptation télévisée de "Témoin Muet"

 

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Dans les années 80, les dynamiques

Francesca Annis et James Warwick incarnent

Tommy et Tuppence Beresford.

 

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Pour moi la meilleure Miss Marple

à ce jour, Joan Hickson, toujours dans

les années 80.

 



LES DERNIERS ROMANS

Agatha Christie a écrit pratiquement jusqu’à la fin de sa vie et ses trois derniers romans mettent en scène ses principaux détectives dans leurs ultimes enquêtes. Cependant, elle ne tuera qu’Hercule Poirot, laissant selon sa propre volonté à d’autres auteurs la possibilité de faire vivre encore une ou deux aventures aux Beresford et à une Jane Marple bien âgée.

Elle disparaît en janvier 1976 laissant derrière elle 96 publications qui continuent de par le monde à passionner des lecteurs puisqu’elle reste à ce jour l’auteur de roman policier le plus traduit. Il faut noter qu’en France “Le masque” propose de nouvelles traductions de ses romans depuis 2005.

 

AGATHA CHRISTIE ET LES CHIENS

 

 

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Agatha au début des années 30

avec son Fox Terrier. Sans doute celui

qui a inspiré le "personnage" de Bob

dans "Témoin muet".

 

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Avec sa Bouledogue Français dans les années 30.

 

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Séance de jeu dans les années 50...

 

 

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Agatha Christie et son second mari l'archéologue

Max Mallowan en compagnie de leur Manchester

Terrier le plus célèbre, Hannibal.

 

 



22/08/2016
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