Maria Callas, une grande artiste "canichophile"

Maria Callas

Évidemment j’aime la musique classique et particulièrement la voix. Ce n’est pas étonnant me direz-vous. Ce qui l’est plus c’est la connexion qu’il peut y avoir entre la plus célèbre chanteuse lyrique de tous les temps, Maria Callas, et les chiens. Et pourtant, outre les Bichons Maltais dont je n’ai pu trouver de photos, elle a possédé plusieurs Caniches, noirs ou blancs et de toutes les tailles. Retour sur une grande artiste et une voix atypique et intense qui peut être une excellente entrée en matière pour découvrir l’opéra et plus généralement le chant.

Quelques notes biographiques

Anna Maria Sophia Cecilia Kaloyeropoulos dite Maria Callas (New York 1923 - Paris 1977) est une chanteuse américaine d’origine grecque. Elle a, par sa manière très novatrice d’incarner les personnages d’opéra en leur donnant une intensité dramatique tout à fait particulière, réinventé le jeu de la cantatrice et elle demeure aujourd’hui une tragédienne ayant laissé une trace unique dans le monde du chant. Iconoclaste et profondément dévoué à son art et à son métier elle représente pour moi, l’investissement total d’une personne à son travail. Maria Callas n’avait pas une belle voix à proprement parler mais plutôt un timbre inoubliable qui provoque chez l’auditeur une émotion immédiate et profonde. Tout à fait atypique, elle bouleverse et permet aussi de rentrer dans cet art sans y connaitre grand-chose.

Maria Callas chante la Habanera de Carmen l'opéra de Bizet

en Concert à Hambourg

Après des débuts dans l’opéra vériste (on se souvient de Cavaleria Rusticana par exemple, elle explore tous les répertoires de Delibes à Gounod pour l’opéra français, de Wagner à à Rossini en passant par de nombreux compositeurs même très éloignés de son univers et de son répertoire de prédilection qui reste l’opéra italien Puccini, et bien évidemment Donizetti ou encore Verdi.

Maria Callas

Photo publicitaire pour la Traviata de Verdi

Son talent de tragédienne lui a permis d’incarner à la perfection les grandes héroïnes du bel canto et de l’opéra italien (Norma, Tosca, Violetta, Lucia ou Médée par exemple). Sa rigueur et son investissement total lui ont valu d’être adulée mais aussi décriée et redoutée tant son exigence pouvait rendre les répétitions très mouvementées.

Malgré son mariage avec son pygmalion Giovanni Battista Meneghini et une relation tumultueuse avec l’armateur grec Aristote Onassis, Maria Callas a été le plus souvent une solitaire car elle a sacrifié à son art une vie privée épanouie. Ses chiens pourtant l’ont accompagnée partout dans le monde. Elle les a aimés et leur est restée fidèle.

Le célèbre entretien pour la télévision française avec Bernard Gavoty en 1964

Après une carrière très dense, sa voix ayant souffert d’avoir trop servi, elle enseigne à la célèbre école Juilliard de New York puis se retire dans son appartement parisien de l’avenue Georges Mandel où, épuisée, elle meurt subitement et prématurément. Elle avait 53 ans.

Callas en Tosca de Puccini

L’oeuvre de Maria Callas (car il faut bien parler d’une oeuvre à part entière) est immense. Nombre de vidéos, d’enregistrements, quelques interviewes dont celui très célèbre donné à Bernard Gavoty et le dernier réalisé quelques semaines avant sa disparition pour France Musique par l’excellent Frédéric Lodéon. Elle laisse derrière elle des heures d’écoute et d’émotion. Une excellent rétrospective de sa vie et de sa carrière est sortie en CD il y a quelques années grâce à Radio Classique. Elle est racontée par Carole Bouquet et reprend des enregistrements rares.